Mon 20e
- Caroline Nicoulaud
- 14 juil.
- 2 min de lecture

Aujourd’hui, pour la première fois depuis mon départ, me revoici sur cette place, dans ce café. Seule.
Seule de nouveau. Apaisée, on pourrait croire.
Avant de tout chambouler, j’avais pour habitude de venir ici pour écrire : mes blagues, mon livre, mes articles de blog.
Depuis que j’ai quitté ce quartier, je n’ai plus d’idées, plus d’inspiration.Ce quartier nourrissait ma créativité. Il m’aidait aussi à me retrouver.C’est ici que j’ai commencé à aller mieux. Pour de vrai.
Avec mes amis, on se réunissait sur cette place. On riait, on pleurait, on extériorisait.C’était toujours de jolis moments. Des réunions d’amour, parfois de crises existentielles aussi.
Et maintenant, loin d’elle, elle me manque.Il fallait que je revienne aujourd’hui. Pour me retrouver à nouveau. Revoir ma petite étincelle, celle qui ne me quittait jamais quand j’habitais cet immeuble.Aujourd’hui, je suis juste perdue, sans repères. Comme si je n’avais jamais réussi à m’adapter à ce nouveau quartier, celui où je vis depuis six mois.
La semaine dernière, mon propriétaire est parti. Je dois quitter l’appartement que j’occupe dans ce quartier qui ne m’inspire rien.
J’ai pris ça comme un signe du destin. Comme si je devais retrouver ma place. Et j’en suis sûre, ma place est ici, dans mon ancien quartier.
Et c’est en revenant sur cette place que je parviens à revenir aussi sur ce blog, le cœur plus léger, pour vous dire qu’à nouveau, je retrouve ma solitude.En réalité, je ne retrouve pas seulement ma solitude : je tente de retrouver l’ancienne Caroline. Elle me manque tellement. J’envie sa neutralité, son aplomb, sa détermination… et son carré blond.
La vie est faite de tant de signes. Et aujourd’hui, avec ces deux derniers, je sais que je dois revenir ici.Parce qu’en fait, mon cœur n’a jamais quitté cet endroit.
Et puis, comme chaque été depuis des années, je suis allée revoir le docteur.J’avais des ordonnances à renouveler. Quelques piqûres de rappel, quelques contrôles, quelques réponses à obtenir.
Bientôt, peut-être, je pourrai m’en passer.
Mais un jour, dans ma vie, j’aimerais vraiment arriver au bout de ce traitement. Pour ne plus avoir mal éternellement.
Mon 20e, je t’aime. ♥️





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